Le travail de mémoire de DES d’Edouard Bouquillon, interne dans notre service, intitulé « Cordectomies endoscopiques », a été sélectionné au sein de l’inter-région Nord Ouest et présenté au concours national des mémoires de DES ORL à l’institut Imagine à Paris le 12 janvier 2018, devant les membres du Collège français d’ORL, Il se présente comme un travail pédagogique sur une technique chirurgicale donnée, à la différence d’une étude clinique, et se destinant aux plus jeunes générations en premier lieu. Le format original de ce travail fait l’objet d’un article récemment publié pour l’encyclopédie médico-chirurgicale – techniques chirurgicales Tête et Cou. Il s’appuie sur la collaboration de plusieurs écoles françaises et belges de laryngologie, notamment dans la réalisation de nombreuses vidéos illustrant les points forts de la chirurgie Laser et des différentes cordectomies reposant sur la classification de l’ELS (European Laryngeal Society). Nous avons fait le choix de rendre ce travail didactique à partir d’illustrations personnelles respectant cette classification.
Titre : Cordectomies endoscopiques en traitement des cancers du larynx
Résumé :
Les cordectomies endoscopiques ont toute leur place au sein d’un groupe de techniques chirurgicales
actuellement disponibles pour la résection de cancers à point de départ glottique. Leurs potentiels
d’extension extra laryngée modifient le statut tumoral et requiert une connaissance parfaite de son
anatomie, clinique et radiologique. Le diagnostic pré opératoire repose tout d’abord sur l’examen
clinique en nasofibroscopie, documenté par l’imagerie, complété par une endoscopie au bloc
opératoire avec la réalisation de biopsies. En effet, cet examen permet d’évaluer la topographie de la
tumeur et ses rapports pour définir les possibilités d’exérèse. L’exposition endoscopique sera un
critère essentiel pour déterminer le choix de la technique chirurgicale. La chirurgie endolaryngée au
Laser CO2 y prend une place prépondérante, et demeure bien codifiée sur les plans anesthésiques et
chirurgicaux quant à la prévention des risques qui doivent être connus. Cette voie d’abord a pour
avantage de ne pas avoir de cicatrices visibles, et accessible chez des patients sélectionnés. Quand
celle-ci est réalisable, elle représente une alternative à la radiothérapie exclusive. Les soins postopératoires
et la surveillance oncologique mettent en jeu différents acteurs pour une prise en globale
du patient.
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